Il reste la poussière de Sandrine Collette
Au bout du monde, en Patagonie, dans un territoire aride, désolé et sauvage vit une famille. La mère, les jumeaux, le débile et le petit.Une famille aussi sèche que la plaine où elle réside. Une famille où personne ne s'aime, à tel point que le terme de famille n'est pas envisageable.
La mère les dirige tous d'une main de fer, absolument implacable. Les jumeaux font vivre l'enfer au petit. Le débile ne dit rien, enfermé dans ses pensées. Le petit tente de survivre.
Mais un jour tout change, la mère perd un des ses fils au poker. Et tout se fissure...
Depuis un moment maintenant, je suis très intriguée par Sandrine Collette dont je vois de plus en plus les bouquins dans les rayons de ma librairie et sur les pages des blogs. Je me suis donc lancée avec Il reste la poussière. Un roman brutal, à l'atmosphère lourde, tendue, âpre où cette "famille" va peu à peu basculer. L'écriture très particulière de Sandrine Collette - je ne sais pas si elle écrit toujours comme ça, mais pour ce roman, cela colle bien à l'histoire - saccadée et à la fois descriptive, si descriptive qu'on sent le foin, la poussière de la plaine, le cri des rapaces tournoyant dans le ciel et l'angoisse du petit, Rafael.
J'ai plutôt apprécié ce roman malgré sa noirceur et sa violence, malgré aussi une absence de suspense et malgré une certaine distance avec les personnages. Finalement il s'agit plus d'une peinture rurale et sauvage, bien écrite, et dont les seules preuves d'amour présentes sont entre Rafael et ses animaux, chevaux et chiens.